Célèbre pour son grand casino, ses courses hippiques et son festival du film américain, Deauville est l'une des stations balnéaires les plus prisées de l'Hexagone. Mais la commune du Calvados , bordée de larges plages et de chics villas, cache une réalité moins glorieuse. Selon Effy, entreprise spécialisée dans les travaux de rénovation énergétique pour les particuliers, 38% des biens deauvillais sont classés F ou G. Autrement dit, ils appartiennent à la catégorie des passoires thermiques , ces logements particulièrement voraces en énergie.
Compilés en partenariat avec l'Ademe dans les 50 plus grandes stations balnéaires de l'Hexagone, ces chiffres grimpent même à 41% dans la commune voisine de Trouville-sur-Mer. Et c'est sur l'île de Noirmoutier en Vendée que l'on retrouve le plus fort taux de passoires thermiques avec 42% des logements classés F ou G. Sur la côte normande, Cabourg (24%) et Honfleur (23%) s'en sortent mieux et affichent des taux similaires à ceux de Berck-sur-Mer et du Touquet dans le Pas-de-Calais. "Parmi ces villes, on trouve des communes avec beaucoup de bâtiments anciens ou classés. Ces logements donnent du fil à retordre à leurs propriétaires. L’isolation thermique des murs par l’extérieur, le remplacement des fenêtres ou la pose d’une pompe à chaleur touchent à l’esthétique du bâtiment et ne peuvent pas être réalisés", explique la société Effy sur son site internet.
Sur la côte atlantique, 28% des logements sont considérés comme des passoires thermiques à Royan en Charente-Maritime. Une commune qui présente toutefois une certaine singularité, comme le rappelle la société Effy. "Ici, le problème est différent. Rasée pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville a été totalement reconstruite à partir de 1947. Les bâtiments ne prennent donc pas en compte les réglementations thermiques instaurées en France en 1974."
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À l'inverse, les stations balnéaires de la Côte d'Azur et de la Corse font figure de bons élèves avec des taux largement inférieurs à 10%. À Saintes-Maries-de-la-Mer dans les Bouches-du-Rhône et à Mandelieu-la-Napoule dans les Alpes-Maritimes, seuls 4% des logements présentent un diagnostic de performance énergétique F ou G. Un chiffre à peine supérieur à Fréjus dans le Var (6%) et à Ajaccio et Porto-Vecchio, toutes deux situées sur l'île de beauté (5%). Seule exception dans cette région bien mieux lotie : la commune de Ramatuelle, voisine de Saint-Tropez dans le Var, où le taux grimpe à 30% du parc immobilier.
À l'échelle nationale, un peu moins d'un logement sur cinq (17%) se classe dans la catégorie des passoires énergétiques. En 2022, les logements les plus énergivores (ceux classés G+) représentaient 19,2% des biens mis en vente sur le marché . Un chiffre en hausse de huit points par rapport à 2020, selon SeLoger.
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