ATTENTION, SEULES 3,4% DES PROMOTIONS SUR INTERNET SONT RéELLES, ALERTE UFC QUE CHOISIR

Les adeptes de bonnes affaires l’auront sûrement remarqué : internet est une mine d’or pour dénicher des bonnes affaires. Retrouver des promotions à moins 10, 20, 30, 40 % toute l’année sur la mode, la déco ou encore le bricolage est devenu la norme. Mais attention, dans bien des cas, ce n’est que de la poudre aux yeux. Pour mettre un terme à ces pratiques trompeuses, l’association de consommateurs UFC Que Choisir a traqué les arnaques et porte plainte contre huit géants du e-commerce dont Amazone, La Redoute ou encore Asos.

À force de chercher des promos pour ne pas se faire pigeonner, il n’est pas rare de foncer tout droit dans le panneau… C’est ce que démonte “l’analyse par l’UFC-Que Choisir d’un échantillon de 6 586 annonces portant un prix barré, publiées sur les principaux sites de commerce en ligne, qui montre que seulement 3,4% d’entre elles correspondent à de véritables promotions opérées par les vendeurs”. Autrement dit, “plus de 9 prix barrés sur 10 sont des promotions trompeuses”, dénonce l’association dans un communiqué

Le reste n’est qu’une technique commerciale douteuse qui consiste à manipuler les potentiels acheteurs et acheteuses en leur faisant croire à une bonne affaire. Résultat, l’association a décidé de déposer plainte contre 8 sites de vente en ligne “pour pratiques commerciales trompeuses”. Amazon, ASOS, Cdiscount, E.Leclerc, La Redoute, Rue du Commerce, Veepee et Zalando sont sur la sellette.

Interdire les prix de comparaison

L’association s’appuie sur la directive « Omnibus » adoptée depuis un an par l’Union européenne. Cette dernière “impose que l’affichage d’une réduction de prix se fasse sur la base du prix le plus bas pratiqué par le vendeur dans le mois précédent l’entrée en vigueur de la promotion.” Or, les résultats de l’analyse menée par UFC Que Choisir montrent que “dans la quasi-totalité de notre échantillon (96,6 %), ils [les professionnels]  affichent des promotions reposant non pas sur des réductions de prix sur les 30 derniers jours, mais sur le concept de prix dit de « comparaison ».”

Cette technique consiste à choisir librement un prix de référence avec lequel comparer le produit en question, “de manière à présenter leur offre comme une affaire à ne pas manquer”. “Les allégations recensées (« Prix de vente conseillé », « À l’origine », « Ancien prix », « Prix moyen sur la marketplace », « Prix moyen sur les sites concurrents », « Prix renseigné par le vendeur », etc.) sont aussi multiples qu’inintelligibles”, dénonce l’association dans son communiqué.

Outre son recours auprès du Procureur de la République de Paris contre les 8 sites de vente en ligne, l’association a décidé d’aller plus loin en demandant également à la Commission européenne “d’interdire strictement les prix de comparaison”.

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