6 FILMS ET DOCUMENTAIRES INSPIRéS DE LA VIE D'YVES SAINT LAURENT à VOIR ABSOLUMENT

Aujourd'hui, le mythe qui rayonne autour de Yves Saint Laurent reste intact. Les cinéastes aiment s'emparer de la vie soufrée du couturier français, dont l'intimité fascine autant que sa contribution à la mode. Vogue a choisi 6 films et documentaires à voir, pour mieux cerner l'homme blessé derrière l'artiste grandiose.

Yves Saint Laurent de Jalil Lespert (2014)

Le film Yves Saint Laurent de Jalil Lespert retrace la vie tumultueuse d'un des plus grands couturiers français, dont la vie personnelle et les créations sont intimement liées. De sa nomination à la tête de la maison Dior en 1957 à la création de sa propre maison en 1961 en passant par sa rencontre avec Pierre Bergé, le film de Jalil Lespert s’attache à éclairer tout le génie et la complexité du couturier. Ses inspirations, ses essayages, le défilé des Ballets russes en 1976... Triomphes et descente aux enfers se répondent au rythme de l'interprétation juste et mimétique de Pierre Niney, qui remporte le César du Meilleur Acteur, éclipsant celle plus décadente de Gaspard Ulliel, qui se glissait la même année dans la peau du couturier pour le Saint Laurent de Bertrand Bonello.

Saint Laurent de Bertrand Bonello (2014)

Bertrand Bonello s'empare du mythe Saint Laurent qu'il épouse d'un soupçon de souffre et de scandale. Le réalisateur plonge son spectateur dans les années 1970 qu’il idéalise et qu’Yves Saint Laurent a habillé d’une élégance racée. Replonger dans cette époque d’effervescence et de folie, tel est le sujet du biopic qui est aussi une odyssée divagante dans la tête d’un créateur de génie. Dans sa peau, Gaspard Ulliel, qui livre ici une interprétation intense de l'homme enivré de travail et qui pour oublier ses démons, se noie dans la fête, la drogue et les histoires d'un soir.

Yves Saint Laurent, tout terriblement (1994)

Tourné durant tout l'été 1994, l'un des premiers documentaires sur Yves Saint Laurent plonge le spectateur dans l'intimité du créateur au fil de ses résidences privées de Paris, Marrakech et Deauville. Il est alors en pleine préparation de sa collection haute couture. Plus qu'un homme au travail, le documentaire magnétisé par la voix envoûtante de Jeanne Moreau montre un être ultra sensible, en quête de solitude et de paix, usé par les démons qui le torturent. "La femme contemporaine, j'ai inventé son passé, je lui ai offert son avenir et cela durera bien après ma mort", confie-t-il, posant un regard lucide sur sa vie.

Yves Saint-Laurent, 5 avenue Marceau 75116 Paris (2002)

Laetitia Casta en robe tailleur crème, un canotier sur la tête et bouquet de muguet au bras s'avance lentement sur le podium puis se retourne pour venir embrasser Yves Saint Laurent, acclamé par le public. Nous sommes le 24 janvier 2001, le couturier présente l'une des ses dernières collections, la haute couture printemps-été 2001. Cette scène touchante clôt le documentaire Yves Saint-Laurent, 5 avenue Marceau 75116 Paris de David Teboul sorti en 2002. Le réalisateur s'est immiscé dans la maison de couture durant 60 jours, une première puisque que c'était la première fois que le couturier acceptait une équipe de tournage entre ses murs. Un témoignage intimiste, au plus près du mythe, qui raconte les dernières années d'un couturier...

Yves Saint Laurent, Pierre Bergé : l'amour fou (2010)

En 1958, Pierre Bergé rencontre Yves Saint Laurent. Ensemble ils vont tout vivre. La création de la maison de couture, les premiers succès, les défilés à la chaîne, les collections événements mais aussi les critiques (on pense à la collection de 1971), les descentes aux enfers d'Yves, les amants passagers... Ensemble, le couple le plus emblématique de la mode française parvient à bâtir un empire, faisant du nom du couturier une marque connue dans le monde entier, déclinant prêt-à-porter, haute couture, parfums et cosmétiques. Le réalisateur Pierre Thoretton met en lumière ces 40 ans d'amour entre l'homme d'affaires et le petit génie né à Oran, en prenant comme fil rouge la collection d’œuvres d'art que le couple arborait dans ses demeures depuis le début des années 60 et dont Pierre s'est séparée en 2009, comme des souvenirs mortifères...

Célébration (2018)

Entre 1998 et 2001, Olivier Meyrou immortalise les derniers instants d'Yves Saint Laurent à la tête de sa maison. L'un des derniers grands créateurs encore vivants est de plus en plus mutique, le regard un peu perdu, la démarche hésitante. Mais la mode ne s'arrête jamais. Le couturier continue de créer et son génie reste intact, tout comme sa timidité maladive que ses 40 ans de carrière n'ont pas réussi à atténuer. Mais l'homme de l'ombre, Pierre Bergé, a l’œil, partout, et dirige toujours d'une main de fer la maison de couture parisienne qui a libéré la femme depuis le début des années 60. Bienveillant envers celui qu'il aime, l'homme d'affaires se confie, sans concession, sur les années glorieuses de la maison, tout comme les démons du créateur qui "vit dans son monde duquel il ne faut surtout pas le sortir", tout en préparant le grand départ, qui se finira en apothéose lors d'un défilé grandiose en 2002 au Centre Pompidou. Une personnalité à part, troublante mais touchante que saisit bien le réalisateur au fil de ce documentaire intimiste où l'on rencontre des personnages tout aussi indissociables de la maison comme Monette, Loulou de la Falaise, Betty Catroux, Monsieur Jean-Pierre ou encore Dominique Deroche.

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