Vous aimeriez moins crier au quotidien dans votre parentalité ? Voici quelques pistes pour progresser dans cette capacité à garder votre calme pour communiquer. Moins crier, un défi pour beaucoup de …
Moins crier, un défi pour beaucoup de parents qui, avec la fatigue, la nervosité et l'impatience, finissent par perdre leur calme. Pourtant, nous savons tous que la coopération se fait rarement en criant sur nos enfants... Du moins pas sans que cela n'abîme la relation.
Alors, comment parvenir à progresser sur cet axe ? Jean-François Belmonte, auteur, conférencier et créateur de contenu sur son média Papapositive.fr, propose, sur son compte Instagram, six astuces pour moins crier au quotidien.
L'expert explique qu'en tant que parents, quand notre enfant nous pousse dans nos retranchements, « nous crions parce que nous ne nous sentons plus en sécurité et que notre système de protection/défense s'active automatiquement comme si noud faisions face à un danger (le comportement de l'enfant peut être interprété comme tel) ».
En adoptant des stratégies de régulation du stress et des émotions et en revisitant nos croyances et schémas du passés, il est possible de modifier, ou du moins améliorer, nos réactions.
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Jean-François Belmonte conseille de faire un bond dans le passé pour se rappeler les moments de notre enfance où nous avons été exposés à des cris ou des scènes de violences verbales. Se prendre dans nos bras en imagination peut aider pour modifier le souvenir. Se faire accompagner par un professionnel pour guérir de nos traumatismes est une aide précieuse à envisager.
Quand nous sentons la colère ou le stress monter face à son enfant, il est utile de marquer une pause, faire un pas de côté en comptant jusqu'à trois en soufflant, les yeux fermés. S'éloigner, si possible, de l'enfant, pour retrouver son calme et redescendre en pression.
Repenser à son enfant quand il était tout bébé nous permet d'activer notre réflexe de protection. En imaginant à quel point il était petit et fragile, on déclenche ce besoin de le protéger et on se rappelle qu'il n'a pas les mêmes capacités cognitives que nous, du fait de son cerveau immature (avant 5 à 6 ans, l'enfant ne peut contrôler seul ses émotions). On peut également avoir à portée de main une photo de lui, dans sa poche, afin de faciliter et ancrer ce comportement d'empathie.
Il est important d'exprimer plus régulièrement nos émotions avec le « je », par exemple, « Je ressens (telle chose) parce que j'ai besoin de... ». En parvenant à estimer nos sensations corporelles et l'intensité de nos émotions plutôt que de les laisser nous dépasser, nous arrivons mieux à les maîtriser.
Choisir un modèle humain de calme (cela peut être n'importe qui dont on admire le comportement calme et posé), et s'imaginer qu'il est près de nous dans les moments où l'on sent la tension monter, ou l'imiter, nous permet de nous calquer sur ce modèle.
Jean-François Belmonte conseille enfin de tenir un journal de ses réussites pour s'encourager. Ecrire par exemple : « J'ai réussi aujourd'hui à parler avec calme même si sur le moment j'ai eu très envie de crier ». Vous pouvez vous féliciter de ce bon comportement et de votre évolution positive comme le ferait votre meilleur.e ami.e.
2024-12-03T03:03:18Z